Généralités
Situé à quarante kilomètres à l'ouest de Hoi An, le site archéologique de My Son est l'ancienne capitale religieuse et politique du royaume du Champa, dont les principautés ont été conquises par les Vietnamiens sur huit siècles (la dernière, Panduranga, annexée en 1832). Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1999, My Son compte une soixantaine de temples et édifices annexes en briques rouges, datant du VIIe au XIIIe siècle. Ces édifices sont situés dans un cirque élevé entouré de montagnes, symbolisant la grandeur et la pureté du mont Méru, une montagne mythique considérée comme l'axe du monde dans la mythologie hindoue.
Les royaumes du Champa
Le Champa, fondé en 192 après J.-C., était un royaume indianisé situé dans le centre du Vietnam actuel. Les Chams, sa population, étaient des marins probablement originaires de Malaisie, d'Indonésie ou de Bornéo. Influencé par la culture indienne, le Champa était peu peuplé mais belliqueux, luttant contre le royaume du Dai-Viet au nord et le royaume Khmer à l'ouest. À son apogée, le Champa s'étendait sur 800 km du nord au sud, de la porte d’Annam (province de Quang Binh) à Phan Thiet, sur une bande côtière de 50 km de large. En conflit avec les Khmers depuis le Xe siècle, il s'empara d'Angkor en 1177, mais fut asservi par eux de 1203 à 1220. Le déclin du Champa commença face aux invasions vietnamiennes, avec le Dai-Viet s'étendant progressivement vers le sud à partir du Xe siècle. Les cinq principautés du Champa (Indrapura, Amaravati, Vijaya, Kauthara et Panduranga) furent annexées au royaume du Dai-Viet, rebaptisé Vietnam en 1804. Le Champa disparut comme État en 1832.
Histoire du site de My Son
Le site de My Son fut fondé au IVe siècle par le souverain Bhadravarman, qui y édifia un temple en bois dédié au culte du lingam du dieu-roi Civa Bhadresvara. Détruit par un incendie au VIIe siècle, le roi Sambhuvarman fit reconstruire un temple en briques cuites avec des piliers en pierre décorés de bas-reliefs en grès, représentant des scènes de la mythologie hindoue. Au fil des siècles, les rois cham bâtirent des tours-sanctuaires servant de lieux de culte et de nécropoles royales. My Son cessa d’être un lieu de culte au XVe siècle, avec le déclin du Champa, et tomba dans l’oubli pendant quatre siècles.
En 1889, Camille Paris, fonctionnaire de l'administration coloniale française, redécouvrit My Son. Henri Parmentier, pionnier de l'archéologie indochinoise et chef du service archéologique de l'EFEO, y entreprit des fouilles en 1903 et 1904. Il fonda par la suite le musée des antiquités cham à Tourane (aujourd'hui Danang), inauguré en 1919, qui abrite la plus importante collection d’art et de sculpture cham au monde.
Encore un mystère…
Bien que moins grandiose que les temples d’Angkor au Cambodge ou le site de Bagan en Birmanie, My Son est l'un des plus beaux sites archéologiques du Vietnam. Les temples de My Son sont remarquables par leur style et leur architecture, sans mortier visible pour maintenir les briques ensemble. La technique de construction des tours et des temples reste mystérieuse, posant des défis à la préservation des édifices face au climat tropical.
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